L'entretien connecté suscite les innovations

(Paris, le 31 octobre 2017)

A l’occasion du salon Equip Auto, qui s’est tenu en octobre à Paris, plusieurs acteurs ont présenté leurs offres en matière de boîtiers et d’applications pour faire de l’entretien préventif. Ces solutions ont le mérite d’adresser le parc roulant et d’être multimarques.

• Smart Microlink  pour les pros de l’automobile

Après Caralgo, sa plateforme de véhicule connectée destinée aux particuliers, Smarto lance son offre pour les pros de l’automobile. Elle repose sur l’adaptateur MicroLink qui se connecte sur la prise diagnostic du véhicule. Il est ultra-fin avec une épaisseur de 6 mm. Et surtout, il se montre compatible avec l’ensemble du parc, en supportant pas moins de 10 protocoles de communication différents. Le logiciel se met à jour à distance. L’application remonte le kilométrage parcouru, la consommation de carburant, ainsi que le type de conduite. Le système peut également gérer l’appel d’urgence en cas d’accident.

 Drust s’ouvre au diagnostic

Figurant parmi les pépites de la French Tech, Drust a fait évoluer son boîtier sur le marché. L’objectif numéro 1 reste toujours de faire des conducteurs des « super drivers », en donnant des conseils en temps réel (en indiquant par exemple le bon dosage de l’accélérateur grâce à une bille qui matérialise la dynamique de la voiture). Ce boîtier connecté à la prise OBD permet de réduire de 30 % sa consommation de carburant. Et désormais, il y a en plus la fonction diagnostic. Avant et pendant le trajet, l’application permet de savoir si un éventuel problème concerne le moteur, la batterie ou la boîte de vitesses. Drust propose aussi une fonction maintenance qui permet en temps réel d’avoir sur son smartphone des rappels pour changer à temps les pneus, les plaquettes de freins, faire la vidange ou encore l’entretien de la climatisation.

• Carfit écoute la voiture

Parmi les start-up présentes à Equip Auto, Carfit est celle qui a sans doute le plus impressionné avec son boîtier Puls.  Il ne se branche pas sur la prise diagnostic du véhicule, mais se fixe au-dessus ou derrière le volant. La technologie utilisée est celle de l’analyse des vibrations. Le boîtier « écoute » les vibrations produites par les pièces en mouvement et en déduit leur état d’usure. Lorsqu’une pièce vibre trop, une alerte est renvoyée sur le téléphone mobile de l'automobiliste. Le point fort de Puls est d'avoir constitué une grande base de données avec des véhicules de toutes marques, dans le cadre d'un partenariat avec Mobivia. Carfit travaille, par exemple, avec Jaguar Land Rover sur des tests de vieillissement des véhicules.

• Le carnet d’entretien numérique avance

C’est la grande tendance pour s’assurer que l’automobiliste n’oublie pas de faire ses révisions. A son tour, la FNAA (Fédération Nationale des Artisans de l’Automobile) se lance sur ce créneau avec Sélène, une application digitale lancée par sa filiale Centarauto. Le garagiste de quartier peut ainsi proposer cette appli gratuite à son client. Celui-ci n’a qu’à indiquer son immatriculation, le kilométrage actuel et annuel moyen de son véhicule ainsi que son adresse email et son numéro de mobile. Dès lors il est averti automatiquement des prestations qu’il doit faire réaliser pour l’entretien de sa voiture. Le conducteur pourra ainsi mieux planifier les échéances. Il est à noter que le réparateur est dans la boucle et que c’est lui qui peut affiner les promotions.

• Bientôt la batterie connectée

C’est nouveau et c’est italien. Le fabricant Midac a présenté à Equip Auto une batterie avec une puce Bluetooth intégrée. L’intérêt, c’est qu’elle peut ainsi dialoguer sans fil avec le smartphone de l’automobiliste. Une fois que l’application a été téléchargée, on peut voir d’un seul coup d’œil quel est l’état de la batterie et sa durée de vie estimée. Il devient ainsi possible d’anticiper une panne. Le système existe également sous forme de kit (E-motion) universel, qui s’adapte à tout type de batterie. Midac travaille même sur une version adaptée aux véhicules qui disposent d’un système de coupure du moteur stop and start.

 L’appel d’urgence en accessoire

On pouvait voir à Equip Auto le premier boîtier certifié en après-vente pour l’appel d’urgence. Cette fonction sera obligatoire en mars 2018 sur les véhicules neufs, afin de prévenir plus vite les secours en cas d’accident, mais on pourra aussi en bénéficier en tant qu’accessoire. C’est ce que propose le fabricant américain Splitsecnd, avec un appareil venant se brancher sur la prise 12 volts du véhicule. La communication transite en effet par la plateforme d'IMA, basée à Niort, qui gère l'appel d'urgence pour plusieurs constructeurs, dont les groupe PSA et Volkswagen. Par ailleurs, ce petit appareil a été conçu pour être compatible avec les technologies d'Amazon Alexa et de Google Home.