Bientôt des Bosch cars?

(Paris, le 8 juin 2016)

Alors que certains experts s’interrogent sur le rôle d'un Google ou d'un Apple dans les voitures autonomes, les équipementiers pourraient à leur tour se lancer dans la compétition. Ce sont eux en effet qui maîtrisent la technologie et qui équipent les constructeurs du monde entier.

Si l’on prend l’exemple de Bosch, qui est le numéro 1 mondial du secteur, il fournit en capteurs aussi bien Google que Tesla, en plus des marques traditionnelles. A plusieurs reprises, le géant allemand a déjà communiqué sur sa road map dans le domaine du véhicule autonome. Il est présent dans l’ensemble de la chaîne de valeur, du capteur au logiciel en passant par le cloud pour héberger les services connectés. Bosch est aussi un acteur de la Smart City.

A ce stade, qu’est-ce qui le retient de proposer des véhicules ? Bien que pesant plus lourd à lui seul que plusieurs constructeurs, Bosch n’ira pas jusqu’à concurrencer un Mercedes ou un PSA. En revanche, il pourrait très bien proposer des « Pods » urbains – c’est-à-dire des mini navettes autonomes – capables d’atteindre 50 km/h sans conducteur à partir de 2019. Ces véhicules utiliseront les capteurs classiques tels que radar, caméra et lidar plus un système de localisation qui pourrait être différent du système par GPS : le VMPS !

Il y a quelques mois, Valeo avait fait savoir qu’il était prêt à équiper des « robots-taxis » dès 2020. Selon l’équipementier français, une étude a montré que l’emploi de ces « robots-taxis » diviserait par dix le nombre d’accidents, diminuerait de 58 % les coûts de transport et participerait à la réduction du parc roulant en ville (les voitures personnelles sont immobilisées au parking pendant 93 % du temps et emmènent souvent une seule personne).

On craignait Uber. Il faudra peut-être compter avec Bosch et Valeo sur de nouvelles applications liées à la mobilité urbaine.