Renault-Nissan: cap sur l'électrification low-cost

(Paris, le 7 novembre 2016)

C’est une annonce qui n’est pas passée inaperçue. Lors d’une conférence sur "l’énergie de demain" organisée par le New York Times, Carlos Ghosn a révélé que Renault-Nissan comptait vendre une voiture électrique en Chine pour environ 8 000 dollars (7.200 euros). Un prix qui s’entendrait, à terme, sans subvention publique.  Le PDG de Renault-Nissan avait déjà évoqué son intention de faire un véhicule électrique abordable en Chine, avec l’aide de son partenaire DongFeng. Mais jusqu’à présent, il n’avait pas donné d’indication de prix.

L’autre annonce majeure est celle de l’arrivée de la solution e-Power au Japon. Nissan lance sur la Note un système combinant le moteur électrique de la Leaf (80 kW) et une petite batterie d’1,5 kWh à un moteur 3 cylindres. Le rôle du moteur, qui n’entraîne pas les roues, est de recharger la batterie quand elle est vide. Il n’est donc plus nécessaire de brancher le véhicule sur une prise. D’une certaine façon, Nissan reproduit le range extender d’une Volt ou d’une i3, mais en réussissant l’exploit de l’intégrer dans une citadine. Les clients auront les mêmes sensations de conduite qu’avec un véhicule électrique, au niveau des reprises et du silence. La consommation est de l’ordre de 3 l/100 km.

Ces annonces sont à rapprocher de celle sur la pile à combustible à l’éthanol. Nissan préfère en effet une solution moins chère, et s’appuyant sur un réseau déjà en place (celui des biocarburants) pour produire de l’hydrogène à bord, au lieu d’attendre l’arrivée de pompes.