La technologie au service de la sécurité et du développement durable

L’Europe dit oui aux voitures intelligentes et plus propres

Avec plus de 40 000 morts chaque année sur les routes et 1,2 million de blessés, l’Europe se devait de réagir. La Commission, qui a déjà lancé l’initiative E-Safety pour accélérer la diffusion d’équipements de sécurité, puis i2010 (Intelligent Car Initiative), souhaite réduire sensiblement le nombre de victimes. Cette politique passe par la généralisation de systèmes tels que l’ESC* (Electronic Stability Control : système de contrôle de la trajectoire), qui pourrait devenir obligatoire à partir de 2012 pour les nouveaux modèles et en 2014 sur les véhicules neufs. Une étude est en cours pour décider de la mise en place de systèmes d’assistance au freinage et de prévention des collisions. Des capteurs, avertissant de l’imminence d’un choc, pourraient contribuer à réduire de 60 % le nombre de collisions par l’arrière.

L’autre grand chantier de Bruxelles est le déploiement de l’appel d’urgence localisé (E-Call), permettant de réduire significativement le temps d’intervention des secours en cas d’accident. 2500 vies pourraient être ainsi épargnées chaque année en Europe, dont 300 en France.

Après la sécurité passive, visant à diminuer les conséquences d’un choc (airbags, prétensionneurs de ceintures), et la sécurité active pour éviter le choc (ABS, ESP), voici venu le temps de la sécurité pro-active : celle qui anticipe sur un probable accident. Grâce à des capteurs, associant des radars et des caméras, la voiture sera capable dans un proche avenir de détecter le danger et de ralentir préventivement. Le freinage automatique est d’ores et déjà disponible sur le marché. On commence aussi à voir des systèmes surveillant la trajectoire et qui déclenchent une alerte quand le véhicule sort de sa file sans clignotant. D’autres vont jusqu’à seconder le conducteur au moment de doubler, en analysant ce qui se passe dans l’angle mort.
Le co-pilote électronique est pour demain.

Reste à voir comment va s’adapter l’automobiliste, qui va déléguer une partie de la tâche de conduite. Saura-t-il faire confiance à la machine ? L’interface homme-machine, la fiabilité et les problèmes juridiques en cas de défaillance sont autant d’obstacles sur la route qui mène au « zéro accident ».

La sécurité routière participe au développement durable. Raison de plus pour aborder en seconde partie de cette brochure les technologies et concepts qui aident la voiture à devenir plus propre, tout en étant de plus en plus intelligente. A terme, le « zéro pollution » pourrait rejoindre le « zéro accident ».

* L’ancien nom est l’ESP. Ce système, inventé par Bosch, mais dont l’acronyme s’est décliné de plusieurs façons par la suite chez les constructeurs, a été rebaptisé ESC en Europe.

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