Pile à combustible

(Paris, le 8 mars 2013)

La pile à combustible ne date pas d'hier, elle est née en 1839 ! C'est la NASA qui l'a remise au goût du jour dans les années 60 avec ses capsules Apollo et Gemini. Les constructeurs automobiles, eux, ont commencé à s'y intéresser début 1990 en se félicitant de ses vertus écologiques. Le principe de fonctionnement en est assez simple même si de nombreux développements restent à accomplir avant d'envisager une commercialisation à grande échelle : l'hydrogène et l'air sont envoyés de chaque côté d'une membrane électrolytique, le transfert d'ions entre les deux gaz produit en courant électrique qui est récupéré par deux électrodes de chaque cellule. C'est en fait l'opération inverse de l'électrolyse de l'eau.

Cher et complexe

Le problème de coût refroidit les enthousiasmes : le stockage de l'hydrogène à bord des véhicules s'avère très complexe. Gaz extrêmement léger, l'hydrogène doit être comprimé à très haute pression ou liquifié pour être stocké en quantités significatives : comprimés sous 700 bars, 1 kg d'H2 remplit un réservoir de 23 litres ; liquifié (à -253 °C), le même kg d'hydrogène occupe encore un volume de 14 litres. Les réservoirs en question doivent être parfaitement étanches, et leur remplissage minutieux. Les infrastructures nécessaires à la production et la distribution d'hydrogène restent, par ailleurs, à construire de toutes pièces... Quant aux piles à combustible, elles demeurent onéreuses.