Alors que le TCO Scope fête cette année sa dixième édition, les coûts d usage des véhicules engran- geraient-ils les premiers bénéfices de la transi- tion énergétique ? En tout cas, ils affichent cette année un repli sensible après quelques exercices de hausse assez significative.
Les coûts d usage automobiles (ou TCO pour total cost of ownership) se démocratisent de plus en plus. Les constructeurs ne parlent plus en prix de vente d un modèle à leurs clients, mais raisonnent en loyers mensuels. De la même façon, pour choi- sir une motorisation, ils mettent en avant le coût complet de tel véhicule plutôt que tel autre.
Ces méthodes bien connues dans le milieu de l entreprise, essaiment désormais dans le grand public. Le TCO risque donc de devenir la référence universelle des consommateurs lorsqu ils choisiront leurs futurs modèles « propres » pour se conformer aux nouvelles exigences européennes en matière de lutte contre la pollution et le réchauffement climatique.
À plus court terme, le TCO Scope 2021 nous livre plusieurs confirmations qui resteront précieuses pour l avenir. Le poids de l énergie dans le coût d usage d un modèle est essentiel ; que le prix du carburant baisse et le TCO suit la même tendance.
Le constat est identique lorsqu il s agit de la fis- calité ; les véhicules électrifiés profitent à plein de de taxes environnementales moins pénalisantes et des bonus.
Pour que ce mouvement soit pérenne dans l avenir, il faudra cependant que le prix de l électricité ne s emballe pas sous l explosion de la demande ou encore, que le prix des véhicules devienne abordable alors même que les aides publiques à l achat sont appelées à disparaître. Car même à l heure des mobilités dites « douces » ou « mutualisées », la voiture continuera à jouer un rôle de premier plan dans les déplacements de tous.
Une nouvelle fois, ce TCO Scope a pour objectif de permettre aux professionnels de construire leur politique d achat automobile en parfaite connais- sance de l environnement fiscal, réglementaire et économique en vigueur.
Régis MASERA Président de l Arval Mobility Observatory
Avant-propos