A. Le coût d usage du véhicule
Une fois déterminées les caractéristiques du véhicule qui conviennent le mieux aux besoins de l exploita- tion de l entreprise (véhicule particulier ou véhicule utilitaire), de nombreux leviers permettent d agir sur ce coût d usage prédictif :
Le prix d achat, ou mieux encore, le prix négo- cié du véhicule : les constructeurs ne manquent pas d imagination pour attirer les clients avec des conditions commerciales alléchantes qui parfois d ailleurs compensent la faible tenue de la valeur du véhicule dans le temps.
Les frais financiers supportés pour disposer d un véhicule. Les frais financiers sont toujours présents sous une forme ou sous une autre, que le véhicule ait été acheté au comptant (coût d opportunité), à crédit ou même loué (frais financiers).
La valeur prévisible de revente (ou valeur rési- duelle) à la fin de la période d utilisation envisagée. La solidité de cette valeur résiduelle dans le temps dépend beaucoup de l image de la marque, de la réputation du modèle et de la politique commer- ciale du constructeur de l évolution globale du marché de véhicule d occasion. Ces différents facteurs feront que, tel ou tel véhicule sera plus ou moins demandé sur le marché du véhicule d occasion au moment de sa revente.
La consommation. Depuis le 1er septembre 2018, le nouveau protocole d homologation WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure) s applique à tous les nouveaux véhi- cules commercialisés. Il est associé à un second protocole baptisé RDE (Real Driving Emissions), qui effectue en conditions réelles de circulation les tests et mesures d homologation, avec à la clé des résultats de consommation et d émissions plus proches de la réalité.
Les coûts d entretien. Ils vont dépendre de la conception du véhicule et de la qualité de ses composants ainsi que des tarifications des constructeurs si l on choisit l entretien dans les réseaux. Ils peuvent varier très fortement dans le temps et grever de façon significative le coût total d exploitation. Il en est de même pour les pneumatiques.
La fiscalité et les charges sociales sur les avan- tages en nature peuvent représenter jusqu à 20 ou 30 % du coût d usage des véhicules particuliers. Si les véhicules utilitaires bénéficient d une fiscalité de droit commun (TVA récupérable sur l achat, sur les frais d entretien, sur les loyers), il n en est pas de même des véhicules particuliers, surtout si ceux-ci sont utilisés à des fins personnelles par les collaborateurs des entreprises : Taxe sur les Véhicules de Société (calquées sur les première et seconde composantes), à savoir une taxe sur les émissions de CO2, et une taxe selon l ancienneté des véhicules, amortissements non déductibles (AND) de manière récurrente pour les voitures par- ticulières d un prix supérieur à 30 000 euros (voir également les trois autres seuils), contributions sociales patronales sur les avantages en nature (AEN), calculés eux aussi annuellement, le plus souvent en appliquant un coefficient forfaitaire sur le prix de la voiture.
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