A l’heure où de nombreuses questions se posent sur les motorisations, qu’elles soient essence, hybride, électrique ou diesel, l’Observatoire du Véhicule d’Entreprise lance son cahier qui rassemble les 20 questions que l’on se pose sur le diesel. Entre les politiques qui souhaitent la mort du diesel, les automobilistes qui continuent de le plébisciter et les constructeurs qui occupent toujours le terrain avec cette motorisation, l’OVE a répondu aux questions que tout le monde se pose sur l’avenir des parcs automobiles, qui sont aujourd’hui majoritairement diésélisés.
Une motorisation qui fait débat…
Alors que le diesel apparaît comme la motorisation préférée des Français, et qu’il représente entre 60 et 70% des ventes, notamment pour les marques de luxe, les opposants au diesel et certains politiques combattent violemment cette motorisation jugée néfaste pour la santé et l’environnement.
« Ils s’appuient parfois sur des chiffres contestables et anciens, font souvent un amalgame entre pics de pollution et particules fines au diesel, aidés en cela par des médias qui reprennent trop souvent en boucle les mêmes arguments », commente Philippe Brendel, Président de l’OVE.
Au niveau des pouvoirs publics, certaines personnalités politiques ont pris position contre le diesel comme par exemple Ségolène Royal, Ministre de l’écologie, qui souhaite « accélérer la transition énergétique » et trouver « un moyen pour que les Français qui souhaitent changer leur voiture diesel polluante puissent directement faire l’achat d’un véhicule électrique ou d’un véhicule hautement performant ». Elle souligne également que les grandes villes devraient donner l’exemple pour accélérer la révolution de la voiture électrique qui constitue, selon elle, la seule vraie réponse au ‘’problème’’ du diesel.
Cependant, il faut souligner que l’arrivée de la norme Euro 6 en septembre 2014 change la donne. Les véhicules diesel sont désormais au niveau des véhicules essence en matière de pollution tout en gardant leur avantage en matière d’émission de CO2.
Et qui donne naissance à un rééquilibrage entre essence et diesel.
Aujourd’hui, la législation et la fiscalité favorisent le diesel même si cette motorisation fait l’objet de critiques de plus en plus acerbes. Ainsi, le diesel représente 87% des VP et 97% des VU des immatriculations en entreprise, selon l’OVE.
Au-delà du prix à la pompe, pour bien calculer le coût d’usage d’un véhicule diesel et s’assurer qu’il constitue la motorisation la plus adaptée aux usages auquel il est destiné, il faut également prendre en compte les besoins et les objectifs qu’il doit remplir, les habitudes de conduite et le kilométrage envisagé. En effet, le moteur diesel n’est pas véritablement adapté à de petits trajets urbains et convient mieux que l’essence au milieu périurbain, aux routes et autoroutes et aux forts kilométrages.
Malgré les nombreux avantages compétitifs des véhicules diesel – émissions de CO2 faibles, bonus/malus et TVS plus favorables et récupération de la TVA sur le gazole pour les sociétés -, ceux-ci perdent progressivement du terrain face aux moteurs électriques ou à double motorisation tel que l’hybride ou encore à essence, de moins en moins gourmands en carburant et plus adaptés à un usage citadin et à des trajets courts.
On assiste donc à un rééquilibrage progressif au profit des modèles à motorisations essence, hybride et électrique. Le choix devient de plus en plus large pour les décideurs d’entreprise qui peuvent ainsi prendre des décisions beaucoup plus rationnelles sur le plan économique.
Selon Philippe Brendel, «Le diesel n’est pas mort. Les innovations et les investissements en R&D des constructeurs automobiles, poussés par les réglementations européennes, font du diesel une motorisation de moins en moins polluante et de moins en moins émettrice de CO2. Même face aux technologies les moins polluantes, le diesel reste un choix judicieux pour les gros rouleurs.»
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