(Paris, le 4 novembre 2020)
Certes, Renault a vendu à ce jour 350 000 véhicules électriques depuis 2011, dont 110 000 ZOE. C’est bien, mais en dessous de ce qu’a fait Nissan sur la même période (450 000 exemplaires pour la seule Leaf) et loin du million de véhicules écoulés par Tesla, le numéro 1 mondial de l’électrique.
La marque au losange a démarré la gamme Z.E avec la Fluence et le Kangoo, avant de proposer le Twizy puis l’iconique ZOE. Ce dernier modèle est le plus vendu de France et même d’Europe. Un succès qu’il doit à sa ligne indémodable et à son autonomie (395 km selon le cycle WLTP). Toutefois, si les professionnels peuvent aussi compter sur le Master Z.E dans les utilitaires, la gamme VP reste bien maigre face à une concurrence qui multiplie les lancements et les silhouettes (citadine, SUV…).
Renault a donc corrigé le tir avec la Twingo Electric, conçue en partenariat avec Daimler, et qui reprend les mêmes caractéristiques que la Smart ED. Toutefois le rayon d’action reste très limité, avec 180 km d'autonomie annoncée selon le cycle WLTP. Dans le cadre de l'événement e-Ways, qu’il a organisé sur plusieurs jours courant Otobre, le constructeur a dévoilé deux nouveautés électriques supplémentaires. Le nouveau patron, Luca di Meo, a ainsi présenté un premier modèle, issu de la Mégane. Baptisé eVision, ce concept impressionne par sa ligne. Il adopte les codes du coupé et du SUV. La Mégane électrique est basée sur une nouvelle plateforme adaptée à la propulsion électrique, baptisée CMF-EV, que le constructeur partage dorénavant avec Nissan (sur l’Ariya). Renault annonce 450 km d’autonomie, grâce à une batterie de 60 kWh. Le modèle de série sera présenté l’année prochaine. Un peu tard cependant pour concurrencer Volkswagen, dont l’ID3 a fait des débuts remarqués. Mais, la Mégane électrique ne manquera pas d’arguments, dont l’agilité et le confort. Ce modèle marque le début d’une stratégie désormais commune au sein de l’Alliance en matière de véhicules électriques.
Et puis, comme cela était attendu, la marque Dacia du groupe a aussi présenté une voiture électrique low cost. Il s’agit de la Dacia Spring Electric. C’est un mini-SUV dérivé d’un modèle électrique déjà vendu en Chine (la City KZE). L’autonomie est de 225 km, avec sa batterie de 26,8 kWh. Sortie prévue en 2021 avec un prix annoncé à 15 000 euros, hors bonus. La Spring débutera d’abord sa carrière en autopartage. En version utilitaire à deux places, elle pourrait intéresser les pros pour la livraison du dernier km.
Avec ces deux propositions et d’autres modèles à venir, Renault entend reprendre la main dans l’électrique. La marque vise 30 % de ses ventes avec des véhicules électrifiés à l’horizon 2030.