(Paris, le 25 février 2021)
Ainsi donc, l’électrification de Land Rover et de Jaguar est au cœur du projet Reimagine. A partir de 2025, la marque au félin se transformera en une marque de luxe 100 % électrique. Adieu les V6 et les V8 (575 ch pour la F-Type)… Au lieu de rugir, les bolides du constructeur d’origine anglaise émettront un sifflement, mais plus de CO2, ni de particules.
D’ici à 2030, au sein de chaque famille de véhicules, Jaguar et Land Rover disposeront progressivement de modèles 100 % électriques. À cet horizon, en plus de la gamme Jaguar tout électrique, l’objectif est que 60 % des modèles de Land Rover vendus soient équipés de groupes moteurs à zéro émission. Le but de Jaguar Land Rover étant d’atteindre la neutralité carbone (chaîne d’approvisionnement, véhicules et opérations) d’ici à 2039. Un objectif déjà affiché par Mercedes.
Jaguar n’est pas un cas isolé. Toujours chez les Anglais, Bentley prévoit l’arrêt des moteurs thermiques en 2030. Le constructeur de Crewe, qui fait partie du groupe Volkswagen, va proposer une version hybride de chacun de ses modèles (c’est déjà le cas du SUV Bentayga) dès 2023. Bentley lancera sa toute première voiture électrique en 2025. Ce modèle sera élaboré à partir de la future plateforme PPE développée par Porsche et Audi.
Côté français, la révolution est aussi en marche. Dans le cadre du plan Renaulution, Luca de Meo a décidé de faire d’Alpine un label 100 % électrique. Trois véhicules sont déjà annoncés : une citadine, un crossover compact et un nouveau coupé (qui prendra la relève de l'A110). Ce dernier sera mis au point avec Lotus, un spécialiste des voitures de sport légères. Quant au crossover, il reprendra la nouvelle base électrique de l'Alliance, CMF-EV. Du côté de Stellantis, l’objectif est de faire de la griffe DS l’un des leaders du Premium électrifié en 2025. Il n’est toutefois pas question de proposer uniquement du « zéro émission ».
A ce stade, le créneau du 100 % électrique reste encore très marginal. A part Tesla, qui en a fait son ADN, et quelques constructeurs très confidentiels dont Rimac ou dernièrement Pininfarina, aucun acteur majeur n’a fait le choix de basculer totalement dans ce type d’énergie. Mais, ce n’est qu’une question de temps. Alors que la norme Euro 7 se profile, la question du maintien du moteur thermique se pose. Le groupe General Motors a déjà tranché : il a annoncé qu’il arrêtait en 2035. A cette date, il ne proposera que des modèles à batterie ou à hydrogène. Mercedes déclinera aussi ces solutions, mais il compte y ajouter des modèles fonctionnant avec des carburants synthétiques.
Dans le domaine du luxe sportif, ni Mclaren, ni Ferrari ne s’imaginent devenir des marques 100 % électriques. Ce sera le cas de Lotus (groupe Geely) qui prépare la supercar Evija et un inédit SUV. Quant à Lamborghini, il a consulté ses fans en leur demandant dans quel type d’énergie il devait investir pour le futur (moteur à combustion, hybride rechargeable, électrique ou hydrogène).