(Modifié le 23 juillet 2018)
La mobilité est depuis toujours un enjeu de société : le transport représente une des plus importantes activités humaines. Il est indispensable dans l'économie et joue un rôle majeur dans les relations entre les territoires, entre les hommes. Mais aujourd’hui, il nous faut prendre en compte l’impact environnemental de la mobilité. L’évolution des comportements des conducteurs a un rôle à jouer pour limiter la consommation d’énergies fossiles : des études ont montré que la consommation de carburant pouvait augmenter de 40 % avec une conduite agressive par rapport à une conduite normale.
L’écoconduite est un comportement avec :
- un style de conduite social et défensif,
- des techniques de conduite respectueuses de l’environnement,
- la capacité de contrôler le véhicule lorsque le conducteur est au volant.
L’adoption du comportement «écoconduite» peut se traduire pour l’individu par des économies de carburant valorisables à hauteur de 180 € pour les véhicules à essence et 250 € pour les diesel. Il va cependant falloir que l’individu acquiert les différentes techniques de conduite qui pourront l’amener à réaliser ces économies ; car si les concepts de base peuvent s’apprendre relativement facilement (vérifier la pression des pneumatiques, éviter les galeries de toit, etc.), il subsiste des techniques de conduite dont l’enseignement est indispensable.
Devenir écoconducteur n’est ni sorcier (en termes de technique de conduite), ni pénalisant (en termes de temps passé au volant). Il suffit de suivre ces quelques conseils :
Les 10 commandements de l'écoconduite
1. Vérifier l’état de son véhicule : un véhicule mal entretenu (huile usagée, filtre colmaté, réglage déficient) peut entraîner une surconsommation de 20 %.
2. Vérifier la pression des pneus : des pneus à la bonne pression voire légèrement surgonflés permettent d’économiser 3 à 5 % de carburant. Une différence de pression de 1 bar, c’est 4 à 6 % de carburant consommé en plus.
3. Supprimer les charges inutiles ou les accessoires gênant l’écoulement de l’air sur la carrosserie. 100 kilogrammes de plus, c’est 5 % de surconsommation.
4. Utiliser son moteur à bon escient : ne jamais faire chauffer son moteur avant de prendre la route. Couper le contact en cas d’arrêt de plus de 30 secondes.
5. Ne pas abuser de la climatisation : la climatisation, c’est jusqu’à 10 % de consommation en plus sur la route et 25 % en ville. Ventiler les habitacles surchauffés avant d’enclencher la climatisation. Pas plus de 5 % d’écart entre l’intérieur et l’extérieur.
6. Démarrer franchement mais sans accélérer à fond, c’est inutile et ça consomme.
7. Optimiser le passage des vitesses : passer le rapport supérieur autour de 2 500/3 000 tours minute sur un moteur à essence, 2 000/2 500 tours sur un diesel.
8. Maintenir une vitesse régulière sans à-coups au dessus de 40 km/h. Respecter les limitations de vitesse. 10 km/h de plus, c’est au moins 1 litre de plus.
9. Anticiper pour éviter les accélérations et les freinages. Ne pas rouler en « roue libre », car dans ce cas, le moteur consomme du carburant pour maintenir le ralenti et les moteurs d’aujourd’hui coupent automatiquement l’arrivée de carburant dès que l’accélérateur est relâché.
10. Suivre une formation à l’écoconduite. Une formation d’une demi-journée est suffisante pour acquérir de bons réflexes. Le retour sur investissement est vite assuré avec des économies de 8 à 10 %. Prévoir des piqûres de rappel.