Baromètre des flottes IPSOS

Baromètre des flottes et de la mobilité 2022

Marché 2 Mai 2022

(Paris, le 2 mai 2022)

L’Arval Mobility Observatory France dévoile les résultats du Baromètre des Flottes et de la Mobilité 2022, réalisé avec l’institut Ipsos. Cette enquête, menée dans 20 pays auprès de 5 896 entreprises en Europe (dont 300 en France), fait le point sur l’état d’esprit des entreprises en matière de gestion de leurs parcs automobiles, de mix-énergétique et d’adoption des nouvelles mobilités, après deux années de crise de la Covid-19 et dans un contexte géopolitique et économique international compliqué.

1. Des décideurs qui demeurent confiants sur l’avenir de leurs flottes 

Malgré le contexte difficile, les résultats du Baromètre 2022 montrent qu’une très grande majorité des entreprises en France pense que la taille de leurs flottes va rester stable, voire augmenter (92 %) dans les trois ans à venir. Un chiffre comparable à la moyenne européenne (93 %) et qui, en outre, est partagé quelle que soit la taille de l’entreprise. Seules 6 % des entreprises prévoient une diminution de la taille de leur parc.

Alors que la crise sanitaire perd progressivement de l’ampleur, la croissance anticipée des flottes est avant tout portée par le développement de l’activité des entreprises (56%) et des besoins accrus dans les ressources humaines qui en découlent (47%).

Le télétravail, qui s’est assez largement développé tout au long de la crise sanitaire, n’a à ce jour finalement pas eu d’effets marquants sur la politique de mobilité des entreprises. Seule une entreprise sur 5 a mis en place des changements ou envisage de le faire.

Parmi celles qui ont fait évoluer leur politique de mobilité ou qui envisagent de le faire, 49 % ont changé leur politique automobile en termes de kilométrages ou de modèles proposés ; 46 % ont mis en place des solutions d’autopartage pour leurs collaborateurs.

2. La Location longue durée comme financement privilégié des entreprises 

La Location longue durée (LLD) reste le mode de financement le plus résilient dans la conjoncture actuelle aux yeux des entreprises. Près d’une entreprise sur deux en France (49%), toutes tailles confondues, déclare vouloir la développer ou y recourir si ce mode de financement n’est pas encore en place, dans les trois ans à venir.  Surtout, 34 % se disent certaines de le faire. 

Ce résultat est nettement supérieur à la moyenne européenne (+ 15 points) et concerne toutes les entreprises, y compris les plus petites, où l’intention de recourir à la LLD atteint 48 %.  

Signe toutefois de la maturité de ce mode de financement dans les très grandes entreprises, 43 % affirment vouloir la développer ou y recourir si non encore en place dans les trois ans, contre 59 % dans les entreprises de 10 à 99 personnes.

3. Une transition énergétique qui s’impose 

La majorité des entreprises a déjà adopté des énergies alternatives pour les voitures particulières (71 %, soit 23 points de plus que la moyenne européenne).

L’engouement porte avant tout sur les technologies hybride (48 %) ou hybride rechargeable (43 %). L’adoption des véhicules 100 % électriques est un peu plus lente (27 %), liée aux freins persistants (infrastructure de recharge, autonomie, prix d’achat).
D’ici 3 ans, les décideurs d’entreprise estiment que 27 % du parc de voitures particulières et 25 % du parc de véhicules utilitaires légers seront des véhicules 100% électriques à batterie. Des prévisions supérieures à la moyenne européenne (respectivement 23 % et 17 %).

Toujours à trois ans, la part des motorisations thermiques dans les flottes françaises pourrait atteindre 30 % pour les VP et 46 % pour les VUL, des proportions inférieures aux moyennes européennes. 

L’adoption des énergies alternatives repose sur plusieurs leviers, au premier rang desquels, pour les VP comme pour les VUL, l’impact environnemental réduit, la possibilité de rouler dans les zones à faibles émissions, ou encore la réduction des dépenses de carburant.

Si 21 % des décideurs d’entreprises françaises affirment vouloir mettre en place des voitures particulières 100 % électriques à trois ans, contre 20 % de l’hybride rechargeable et 12 % de l’hybride simple, le 100 % électrique pâtit encore des difficultés liées à la disponibilité de la recharge publique (52 %) ou du prix d’achat élevé (29%).

4. Des nouvelles mobilités qui entrent dans les mœurs

L’adoption par les entreprises des solutions alternatives de mobilité concerne plus de 7 entreprises sur 10 en France (9 points de plus que la moyenne européenne). Les petites et moyennes entreprises s’intéressent elles aussi à ces solutions (64 %). 

Le réservoir de développement pour ces mobilités existe : près de 10 % des entreprises (toutes tailles confondues) envisagent leur déploiement à trois ans, tant dans les petites structures que dans les très grandes entreprises.
Néanmoins, ces nouvelles solutions n’ont pas vocation à remplacer les véhicules d’entreprise, mais s’inscrivent comme un complément : parmi les entreprises utilisant ou prévoyant d’utiliser au moins une solution de mobilité, 20 % opteraient pour la location moyenne durée, 13 % pour le covoiturage ou l’autopartage, 8 % enfin pour le budget de mobilité, en remplacement de tout ou partie de la flotte.

Le déploiement des nouvelles mobilités passera par une meilleure connaissance des mesures législatives s’imposant à l’ensemble des entreprises.

  • De nombreuses entreprises ne se sentent pas concernées par (ou ne sont pas au courant de) la loi LOM (Loi d’Orientation des Mobilités). C’est encore plus le cas pour les petites entreprises.
  • Parmi les dispositions de cette loi, le verdissement de la flotte est la mieux appliquée (49 %). 
  • Le Plan de Mobilité, pourtant obligatoire pour les entreprises avec plus de 50 employés sur un même site, est aussi encore assez peu appliqué dans les grandes entreprises, notamment à cause du manque du temps (55 % des entreprises) ou des compétences nécessaires pour le suivi de ces questions.           

5. Un usage des véhicules connectés qui se déploie petit à petit 

L’usage des véhicules connectés (dans les VP et les VUL) concerne 4 entreprises sur 10 en 2022. Les petites entreprises (39 %) réduisent leur écart avec les plus grandes (44 %).

Que ce soit pour les voitures particulières ou VUL, le recours aux véhicules connectés est avant tout motivé par des considérations économiques, comme la réduction des coûts de la flotte (46 %). La sécurité et la localisation des véhicules est aussi mise en avant (36 %). Enfin, 4 entreprises sur 10 ont mis en place un plan de prévention du risque routier. >

Méthodologie 2022

En France, l’enquête a été menée par l’institut Ipsos entre le 23 novembre 2021 et le 31 janvier 2022, par le biais d’interviews téléphoniques ou de questionnaires en ligne, auprès de 300 entreprises dont la flotte inclut au moins 1 véhicule (véhicules particuliers ou véhicules utilitaires légers). Le panel est composé de :
•    33 % d’entreprises employant moins de 10 salariés
•    20 % d’entreprises employant de 10 à 99 salariés
•    27 % d’entreprises employant de 100 à 999 salariés
•    20 % d’entreprises employant plus de 1 000 salariés

Au total, l’enquête a été menée dans les mêmes conditions dans 26 pays, auprès de 5 896 entreprises en Europe et 1 680 en dehors de l’Europe. En raison d’une évolution du questionnaire, les comparaisons entre le Baromètre 2022 et celui de 2021 ne sont pas possibles.
 

Obtenir le Baromètre

Afficher plus Afficher moins