Gestion de flottes automobiles

Baromètre des Flottes et de la Mobilité 2025

Marché 18 Mar 2025

L’Arval Mobility Observatory France dévoile les résultats du Baromètre des Flottes et de la Mobilité 2025, réalisé avec l’institut Ipsos. Cette enquête a été menée dans 30 pays au total, auprès de 8 061 entreprises, dont 300 en France.

Dans un contexte économique qui reste soumis à des incertitudes internationales, des contraintes réglementaires et fiscales accrues, ce baromètre confirme les engagements des gestionnaires de parcs automobiles en termes de transition énergétique et de mobilités pour leurs collaborateurs.

 

1.       L’électrification avance mais les freins demeurent

L’électrification des flottes automobiles françaises est en marche: 84 % des entreprises se sont déjà engagées dans la transition énergétique, ou envisagent de le faire dans les trois prochaines années. Plus concrètement, 65 % disent avoir déjà intégré des véhicules particuliers (VP) électriques ou hybride rechargeables (PHEV) dans leur parc. Un chiffre stable par rapport à 2024 et qui place toujours la France devant la moyenne européenne (42 %). Les grandes entreprises – plus nombreuses à être soumises aux quotas de verdissement de la LOM – font ici figure de leaders : 87 % disent utiliser des véhicules particuliers électriques ou PHEV, ou envisagent de le faire dans les trois prochaines années. Elles sont suivies de près par les petites entreprises (85 %) et dans une moindre mesure par les PME/ETI (79 %).

Concernant plus particulièrement le véhicule électrique (BEV), une entreprise sur deux (50 %) déclare utiliser des BEV ou envisage de le faire dans les trois ans à venir. La France est au pied du podium des pays européens les plus engagés dans le tout électrique. Elle est devancée par la Norvège (79 %), la Suède (60 %) et le UK (53 %), mais là-aussi fait mieux que la moyenne européenne (39 %). Dans le détail, 32 % des entreprises interrogées indiquent avoir déjà recours aux voitures électriques et 18 % disent vouloir le faire dans les trois prochaines années.

Le recours aux modèles PHEV séduit plus de six entreprises sur dix (66 %), une proportion là encore très supérieure à la moyenne européenne (41 %). La France occupe d’ailleurs la première place du podium devant les Pays-Bas et la Suède (57 %) ainsi que l’Allemagne (55%). Comme les années précédentes, la motorisation hybride simple apparait comme la motorisation la plus répandue dans les entreprises: 71 % lutilisent ou envisagent de le faire dans les trois ans à venir. Cest 30 points de plus que la moyenne européenne (40 %). Une nouvelle fois, la France fait la course en tête, loin devant le UK (60 %) et la Suisse (52 %).

Du côté des Véhicules Utilitaires Légers (VUL), la transition énergétique est moins rapide: 26 % des entreprises ont recours aux VUL électriques ou à hydrogène, ou envisagent de le faire.

Les motivations à la mise en place de technologies alternatives sont nombreuses: pour les VP, les entreprises mettent en avant un coût de possession inférieur (28 %) ou encore le respect de leurs engagements RSE (32 %). La réduction des coûts de carburant narrive quen 5ème position, alors qu’à l’échelle européenne cest la première raison invoquée (32 %). Pour les VUL, 37 % des entreprises mettent en avant la réduction des dépenses de carburant, devant la possibilité de conduire dans les ZFE (32 %).

D’ici trois ans, les décideurs d’entreprise estiment que 25 % de leurs parcs de VP seront électriques, 15 % hybrides rechargeables et 18 % hybrides non rechargeables. Des prévisions stables par rapport à 2024. Côté VUL, toujours à 3 ans, les entreprises estiment que 11 % de leurs flottes seront 100 % électriques (+2 points par rapport à 2024) et 13 % hybrides rechargeables.

Les freins à l’adoption des véhicules électriques restent identiques d’une année à l’autre et portent essentiellement sur les infrastructures de recharge: plus de 8 entreprises sur 10 (86 % pour les VP et 83 % pour les VUL) mentionnent au moins une raison liée aux points de recharge. En deuxième position vient un coût dacquisition plus élevé (32 % pour les VP et 31 % pour les VUL). 

2.       Des politiques de recharge en construction

Pour lever ces freins, le développement des solutions de recharge en entreprise comme au domicile des salariés, devient donc la priorité des décideurs : 87 % ont au moins une politique de recharge ou en auront une dans le futur, de façon homogène, quelle que soit la taille d’entreprise. Et 16 % comptent s’appuyer sur le triptyque «entreprise, itinérance et domicile ».

En détail, le développement des solutions de recharge sur site fait partie des pistes déjà en place ou envisagées pour 57 % des entreprises, dont 65 % ont installé des bornes de recharge ou prévoyant de le faire dans les 12 prochains mois. Fait intéressant : 70 % prévoient de faire payer à terme la recharge à tous leurs collaborateurs.

Deuxième solution envisagée, la recharge publique (ou en itinérance) fait partie de la stratégie de 53 % des entreprises, dont 43 % prévoient une prise en charge des coûts de recharge (26 % via notes de frais et 17 % via des cartes de recharge).

Enfin, la recharge à domicile fait partie de la stratégie pour 47 % des entreprises, dont 55 % accompagnent ou prévoient d’accompagner financièrement l’installation d’une infrastructure au domicile de leurs salariés (de façon nettement plus marquée au sein des petites que des grandes entreprises). Ici, l’effort de participation de l’entreprise apparaît plus importantet prioritaire : 98 % envisagent une prise en charge totale ou partielle des frais dinstallation de bornes de recharge au domicile de leurs salariés équipés de voitures de société, et 55 % prévoyant un remboursement total ou partiel des coûts de recharge.

3.       La LLD, premier mode de financement dans les entreprises

Année après année, la Location Longue Durée (LLD) s’affirme comme le mode de financement privilégié des entreprises. Toutes tailles confondues, près d’une entreprise sur deux en France (47 %) y a recours aujourd’hui comme principale méthode de financement.

Cette proportion est très supérieure, de 20 points, à la moyenne européenne (27 %) et place la France au même niveau que l’Espagne (47 %) ou la Suède (46 %).

Pour l’avenir, la location longue durée conserve la confiance des entreprises, même si le résultat est stable d’une année sur l’autre: une sur deux (51 %) affirme toujours vouloir la développer ou y recourir, si ce nest pas encore le cas, dans les trois ans à venir. Comme en 2024, cette proportion est très supérieure à la moyenne européenne (+ 15 points).

Le potentiel de croissance de la LLD se renforce dans les petites entreprises (55 %, soit + 12 points en un an). Il semble, à l’inverse, ralentir dans les moyennes entreprises (51 %, -7 points en un an) et les grandes sociétés (39 %, -15 points).

4.       Stabilité des solutions de mobilité étendues

Comme en 2024, 8 entreprises sur 10 ont déjà mis en place en France des solutions de mobilité à destination de leurs salariés ou envisagent de le faire, c’est 3 points de plus que la moyenne européenne. Un résultat qui tend à prouver que la mobilité est désormais bien inscrite dans leurs priorités.

Le recours à des solutions de location de courte ou moyenne durée (39 %) reste en tête des mesures déployées (ou envisagées) par les entreprises, devant le budget mobilité (34 %). Elles sont 31 % à utiliser l’autopartage (+ 6 points par rapport à 2024), 25 % à recourir à une application permettant de réserver des solutions de mobilité et 18 % à développer la location ou le partage de vélos.

Ces solutions de mobilité sont motivées avant tout par la politique RSE de l’entreprise (56 %, + 9 points que la moyenne européenne), le renforcement de l’attractivité RH (37 %) ou encore l’anticipation des évolutions réglementaires (28 %).

5.       Des décideurs globalement confiants sur la stabilité de leurs flottes

Sous réserve de l’impact des récentes évolutions fiscales et réglementaires (réforme des avantages en nature, taxe sur le verdissement des flottes) et au regard des besoins constants de mobilités, les décideurs n’anticipent pas une baisse globale des besoins. La tendance est davantage à la stabilité dans les trois prochaines années.

Ils sont ainsi 61 % à privilégier ce scénario en France, contre 28 % qui pensent augmenter cette taille sur la même période. Au total, 89 % des répondants anticipent une croissance ou une stabilité de leurs parcs, dans la ligne des précédentes vagues et de la moyenne européenne. Seuls 9 % voient une baisse de leurs flottes sur la période.

Les perspectives sont un peu plus optimistes pour les véhicules utilitaires légers (VUL), avec 84 % de répondants qui voient leurs flottes croitre ou rester stables à trois ans, contre 78 % pour les véhicules particuliers (VP).

Cette stabilité cache néanmoins des écarts selon la taille des entreprises et on observe un rééquilibrage à l’intérieur du marché. Alors que les grandes entreprises anticipent une légère baisse de la taille du parc, notamment sur les VP (+5 points sur un an), les plus petites structures continuent de voir croître les besoins de mobilité liés à leur activité. Les moyennes et les petites entreprises sont cette année moins nombreuses à envisager une diminution de leur flotte de VUL, respectivement -3 et -2 points.

Les besoins de mobilité des flottes restent en effet avant tout liés au développement de l’activité des entreprises (83 %, + 7 points) et aux besoins liés aux politiques RH (76 %, + 13 points).

Le véhicule d’occasion a encore du mal à trouver sa place dans les parcs d’entreprise en France: 17 % des entreprises les incluent contre 24 % il y a un an et 39 % au niveau européen. De plus en plus de décideurs (67 % contre 59 % il y a un an), affirment toutefois lenvisager dans les trois prochaines années. Par taille dentreprise, ce sont les entreprises de taille moyenne qui affichent une plus grande utilisation de VO (24 %) surtout pour les VUL.

Régis Masera, directeur de l’Arval Mobility Observatory et du Consulting Arval France, commente : « Le Baromètre 2025 des flottes et de la mobilité démontre bien que les entreprises sont engagées dans la transition énergétique de leurs parcs automobiles en dépit d’un contexte réglementaire et économique toujours instable. Les questions de décarbonation de leur mobilité et d’adaptation à la fin de la vente des véhicules thermiques en 2035 sont au cœur des préoccupations des entreprises, et la France apparaît là-aussi en avance par rapport à la moyenne européenne. Ainsi, la mise en œuvre des énergies alternatives au thermique (47 % ; + 2 points vs 2024), l’adaptation aux politiques publiques restrictives (42 % ; +5 points) et la sensibilisation des collaborateurs à l’écoconduite (41 % ; +4 points) sont les trois principaux défis en matière de gestion des flottes pour les trois années à venir. »

 

Méthodologie2025

En France, l’enquête a été menée par l’institut Ipsos entre le 26 août et le 8 novembre 2024, par le biais d’interviews téléphoniques ou de questionnaires en ligne, auprès de 300 entreprises françaises dont la flotte inclut au moins 1 véhicule (véhicules particuliers ou véhicules utilitaires légers). Le panel est composé de :

         53 % d’entreprises employant de 1 à 99 salariés ;

         27 % d’entreprises employant de 100 à 999 salariés ;

         20 % d’entreprises employant plus de 1 000 salariés.

 

Obtenir le Baromètre

 

Archives : Baromètre des flottes et de la mobilité 2024

 

Contact :

Arval Mobility Observatory - Leslie Passeron

Leslie.passeron@arval.com - 06 83 57 27 43

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