(Paris le 5 janvier 2017)
On le pressentait depuis plusieurs mois, mais c’est désormais officiel. Le marché du véhicule d’entreprise a signé une nouvelle année record en 2016, après un exercice 2015 déjà très positif. L’Observatoire du Véhicule d’Entreprise (OVE) analyse en 5 chiffres les tendances majeures de ce marché, qui tire plus que jamais l’ensemble des immatriculations automobiles en France.
• 789 783 : C’est le nombre total des ventes de VP (véhicules particuliers) et VU (véhicules utilitaires) réalisées par les entreprises en 2016. Un chiffre en croissance de 8,1 % par rapport à l’année précédente, qui était déjà un excellent millésime. Pour mémoire, la croissance des ventes de VP et de VU en 2015 s’inscrivait à 6,3 % (730 763 unités).
Le marché des entreprises suivi par l’OVE (il inclut les administrations, les loueurs longue durée et les sociétés hors automobiles) représentait à la fin de l’année 32,56 % du marché automobile national, contre 31,85 % un an plus tôt.
Son rythme de croissance est d’ailleurs très sensiblement supérieur à celui du marché national, qui s’est affiché à +5,6 % sur l’ensemble de l’année 2016.
Par type de véhicules, les VP ont enregistré une progression de 9 % en entreprises (467 294 unités), tandis que les VU affichent une hausse des ventes de 6,7 % (322 489 unités).
• 679 136 : Ce sont les ventes totales de VP et de VU diesel en 2016. La motorisation reine dans les parcs d’entreprise (mais qui subit la désaffection des ménages sur un plan national) a bien maintenu ses positions l’année dernière. Ses ventes ont progressé deux fois plus vite qu’en 2015, tant en VP + VUL (6,4 %) qu’en VP (6,3 %), malgré une campagne anti-diesel toujours aussi soutenue (interdiction des véhicules diesel à Paris en 2020, entrée en vigueur des pastilles Crit’Air à Paris, Lyon, Grenoble).
La part de marché du gazole reste substantielle au sein des parcs d’entreprise : 85,99 % sur les VP et les VUL (-1,35 point sur un an), 78,63 % sur les VP (-2 points sur un an) et 96,66 % sur les VU (-0,24 point sur un an).
Le gazole reste, il est vrai, l’énergie pertinente pour le marché entreprise puisqu’il correspond à des kilométrages importants (plus de 20 000 km/an). Or, les kilométrages moyens en entreprise oscillent toujours autour de 30 000 km/an. Les prochains mois diront si l’alignement de la fiscalité sur les TVA fait ou non bouger progressivement les lignes.
• 17,16 %: C’est la part de marché de l’essence sur le segment des VP en 2016. Au total les ventes de véhicules particuliers essence s’établissent à 80 189 unités, ce qui représente une progression de 30,6 % sur un an.
Année après année, cette énergie gagne des parts de marché en entreprise: 9,8 points depuis 2012 et 2,84 points sur un an. La déductibilité progressive (sur cinq ans) de la TVA sur l’essence qui vient d’être votée dans la loi de Finances 2017, devrait accompagner ce mouvement et inciter davantage les gestionnaires de parcs automobiles à privilégier cette énergie pour les déplacements de moins de 20 000 km/an de leurs collaborateurs.
En additionnant VP et VU, la part de marché de l’essence ressort à 10,77 %, avec un total de 85 021 immatriculations.
• -17,5 % : C’est la chute des immatriculations de véhicules hybrides en entreprise, avec un total de 15 255 unités (hybrides non rechargeables et rechargeables). Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour ce segment de marché, qui a subi de plein fouet la baisse des aides à l’achat (suppression totale des aides sur les hybrides diesel, coup de rabot sur les aides pour les hybrides non rechargeables et les rechargeables).
Alors qu’en 2015, les ventes d’hybrides rechargeables (VP et VU) affichaient une hausse de 306,3 % , le bilan 2016 fait ressortir une progression de 82,6 % à 3408 unités. Pour les hybrides non rechargeables, c’est la chute libre (-28,8 % à 11 847 unités). Les nouveaux arbitrages du gouvernement pour 2017, avec la suppression de tout coup de pouce à l’achat pour les hybrides non rechargeables, devrait encore accentuer le déclin de cette motorisation dans les parcs d’entreprise, dont la part de marché s’établissait à 1,50 % à la fin de l’année dernière.
• 1,20 % : C’est la part de marché des modèles électriques (VP et VUL) dans les entreprises. Le total des immatriculations ressort à 9441 unités, soit une hausse de 26,4 % en un an.
Malgré la mobilisation des constructeurs, notamment en termes d’autonomie et d’installation de bornes de recharge, l’électrique a toujours du mal à faire valoir ses atouts sur le marché du véhicule d’entreprise. A preuve, sa part de marché ne passe toujours pas le cap de 1 % sur le segment des VP (0,97 % à 4548 unités).