véhicule électrique

(Paris, le 28 novembre 2021)

Entre les annonces de la Commission européenne sur la fin des véhicules thermiques en 2035, les urgences climatiques mises en exergue par la dernière COP26 à Glasgow, les nouvelles mesures de la loi "Climat & résilience", les automobilistes français comprennent peu à peu qu’ils vont devoir changer leurs habitudes et adopter qui, des mobilités douces qui, des motorisations alternatives.

Toutefois, selon les résultats du premier Baromètre des mobilités électriques réalisé par l’Ifop pour le compte du fournisseur d’énergie verte, OVO Energy, leur engouement apparait plus "contraint" que "spontané", avec des freins toujours significatifs à l’égard des modèles électriques.

Ils ne seraient d’ailleurs que 15 % à se tourner vers la voiture électrique s’ils devaient changer de véhicule dans le courant de l'année 2022, 41 % d’entre eux optant en faveur d'un modèle thermique.
 

Quelles sont les intentions d'achat en 2022
Source : Ifop_OVO Energy

Le tiercé gagnant des freins à l’électrique se retrouve dans toutes les études et ne change pas dans celle-ci: faible autonomie des batteries électriques (89 % des réponses), coût d’achat et de fonctionnement (87 %), manque de bornes de recharges (87%).

Les freins à l'achat
Source : Ifop_OVO Energy

Autre confirmation, les automobilistes ruraux restent largement plus favorables aux voitures à moteur thermique (essence ou diesel) que ceux des milieux urbains. Ainsi, 78 % des habitants des communes rurales ont une bonne image des voitures à moteur diesel (et 36 % une “très bonne image”), alors qu’ils ne sont que 50 % à apprécier les modèles électriques.

Les entreprises en première ligne

Le point sans doute le plus intéressant (et nouveau) de cette étude réside dans le rôle qui attend les entreprises pour déployer l’électrique. « Les Français sont favorables à une contribution de leur entreprise pour les aider à passer aux mobilités douces ou électriques », explique l’Ifop, preuve que la transition écologique en matière de mobilité ne passera sans doute pas, par des initiatives individuelles. Plus de huit Français sur dix estiment ainsi que « les entreprises devraient installer des bornes de rechargement pour voitures électriques sur leurs parkings », sept sur dix pensent que ces mêmes entreprises devraient « limiter le nombre de déplacements professionnels de leurs salariés » et 64 % indiquent que c’est à leur employeur de « changer leur flotte automobile thermique pour une flotte automobile électrique »...

Les mêmes Français attendent également beaucoup des pouvoirs publics (41 % d’entre eux estimant qu’ils « devraient faire de la voiture électrique une priorité nationale ») ou de leurs maires (57 % pensent que leur ville doit passer au tout-électrique pour les mobilités). Avis aux futurs candidats à l'élection présidentielle? 
   

Méthodologie 
L’enquête a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 1er au 7 octobre 2021 auprès d’un échantillon de 1007 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.