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Quels modes de gestion dans les flottes publiques ?

Gestion de Flottes 21 Février 2022

(Paris, le 14 mars 2018, mis à jour le 21/02/2022)

Pendant très longtemps, la gestion des véhicules des parcs publics a été totalement réalisée en interne. La gestion de l’achat et de la revente évidemment, puisqu’historiquement ces acteurs fonctionnaient en achat, mais aussi la gestion de l’entretien des matériels. Les établissements et collectivités étaient nombreux à disposer de garages intégrés, mais cette  situation tend aujourd’hui à disparaître.

La collectivité recréait donc, au sein de ses services, un véritable garage : locaux, matériels, mécaniciens, pièces détachées, etc., pour gérer l’entretien des véhicules, mais aussi celui des matériels tels que camions, tondeuses, balayeuses. Avec tout ce que cela implique en termes d’organisation : mise à disposition de locaux, embauche et formation du personnel, achat et gestion de stock de pièces détachées.

Déjà en 2004, un rapport de l’Inspection Générale des finances et de l’administration concernant le parc automobile de l’Etat pointait les faiblesses d’une telle organisation : « il ressort de l’examen de quatre garages administratifs situés en Région Parisienne que le coût de leur heure de main d’œuvre est le double des moyennes constatées dans les garages privés de la région alors même qu’ils ne sont pas assujettis à la TVA . »

À l’heure de l’optimisation budgétaire, nombreux sont les acteurs publics à avoir fait leurs comptes et aujourd’hui, même si des ateliers intégrés demeurent, la tendance s’est inversée. Au-delà de la raison économique, plusieurs raisons techniques se sont imposées : la complexification de l’entretien des véhicules, l'électrification des flottes et la multimodalité des moyens de transports (autopartage, vélo à assistance électrique, trottinette, etc).

Plus anciennement avec l’arrivée de l’électronique, et à présent l'électrification des véhicules, ont rendu de nouveaux investissements nécessaires (valises de diagnostic notamment) et ont accentué le besoin de formation continue des agents. Nombre de collectivités ont donc profité du départ en retraite de leurs techniciens pour fermer leur garage intégré, ou, tout au moins, le recentrer sur des matériels très spécifiques pour lesquels une externalisation serait plus compliquée. D'autre part, l'importance des investissements a réaliser au quotidien invite aussi les collectivités à externaliser l'entretien de leur véhicules.

D’ailleurs, même au sein d’établissements bénéficiant de garages intégrés, il n’était pas rare de constater que ceux-ci ne géraient qu’une partie des opérations, les autres étant déjà externalisées vers des garages du secteur privé.

Par ailleurs, le fort développement de l’intercommunalité et la création de nombreux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), notamment les communautés d’agglomération, communautés urbaines et communautés de communes, ont encore accéléré cette tendance à l’externalisation. Créés pour exercer des compétences qui leur sont transférées par les communes membres, nombreux sont ceux qui ont ainsi récupéré des véhicules précédemment affectés aux communes. Du jour au lendemain, ils ont dû gérer des parcs de véhicules, sans avoir de garage intégré, et sans le souhait d’en créer. Ils se sont donc alors naturellement tournés vers le secteur privé, avec des solutions clefs en main, telles que la location longue durée par exemple.

La recherche d’économies, la nécessité d'une gestion unique et harmonisée, les besoins d'accélérer la transition énergétique, et plus encore la nécessité de visibilité budgétaire ont encore accru la tendance. Acheter des véhicules, les entretenir, les assurer, les gérer pour optimiser chaque poste de dépenses, puis les revendre constitue un métier à part entière. Comme les entreprises privées en leur temps, les administrations publiques recherchent aujourd’hui des solutions de financement et de gestion leur permettant de se dégager du temps et des économies, et de s’assurer une parfaite maîtrise et visibilité des coûts tout en garantissant la continuité du service public. En atteste le marché de la location longue durée qui connaît depuis plusieurs années un important développement.

Un second constat s’impose : celui de la forte croissance des prestations de services dans ces mêmes marchés de LLD. En effet, de plus en plus d’acteurs publics choisissent de retenir des solutions « full package » incluant notamment des prestations telles que l’assurance et la gestion des sinistres ou encore la gestion de la télématique. Objectif : centraliser la gestion chez un seul et unique interlocuteur, qui est ainsi en mesure de piloter et gérer la mobilité, et obtenir une gestion fluide et un reporting consolidé.

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