(Paris, le 4 juillet 2018)
Le 14ème Baromètre des Flottes réalisé par l’institut CSA pour l’Observatoire est une nouvelle fois riche d’enseignements sur les attentes des décideurs et leurs pratiques en matière de gestion de parc automobile.
Voici les principaux points à retenir de cette étude pour le marché français.
1. La transition énergétique est en marche dans les flottes d’entreprise
En France, toutes les tailles d’entreprises envisagent d’intégrer dans leurs flottes des énergies alternatives dans les trois prochaines années (41 %), notamment des hybrides (30 %) et des véhicules électriques (26 %). Les très grandes entreprises sont toutefois les plus proactives en matière de solutions alternatives (75 %) que celles de moyenne taille (31 %).
Les plus grandes entreprises sont aussi les plus nombreuses à être passées à l’acte et à avoir intégré des énergies alternatives comme l’hybride (40 %), l’hybride rechargeable (27 %) et le véhicule électrique (38 %).
Alors que les nouveaux tests d’homologation WLTP entrent progressivement en vigueur, une proportion importante des grandes et très grandes entreprises déclare que leur car policy est déjà impactée par ces tests (respectivement 21 % et 33 %). Au global, près d’une entreprise sur deux affirme que cette nouvelle norme va impacter sa car policy dans les années à venir.
En termes d’émissions de polluants, la législation fiscale a pour conséquence que c’est principalement le CO2 qui est aujourd’hui pris en compte par les entreprises dans le cadre de l’élaboration de la car policy (64 %). Les entreprises les plus grandes ayant une connaissance plus approfondie des avantages fiscaux en vigueur, elles prennent quasiment toutes en compte les taux d’émissions de CO2 (88 %). On notera qu’aujourd’hui, une petite part des entreprises interrogées, agissant probablement plus par conviction déclarent prendre en compte les émissions de particules fines (38 %) dans le cadre de leur car policy.
2. Les solutions de mobilités alternatives entrent dans les parcs automobiles
Les solutions de mobilités alternatives telles que le covoiturage ou l’autopartage s’imposent peu à peu dans les parcs d’entreprise, quelle que soit la taille (45 %). A cet égard la France est un peu plus en avance que le reste de l’Europe (37 %).
Néanmoins, ces solutions alternatives ne semblent pas pouvoir remplacer le véhicule d’entreprise : seulement 16 % des entreprises interrogées se déclarent prêtes à abandonner tout ou partie de leur parc automobile au profit d’autres solutions de mobilité.
Le potentiel de développement des solutions alternatives reste malgré tout très significatif, avec 50 % d’entreprises envisageant de les utiliser dans les trois ans à venir (contre 44 % en Europe), avec une proportion de 78 % dans les très grandes entreprises.
3. La LLD séduit tous les types de flottes, y compris les petites entreprises
La LLD connait un taux de pénétration très élevé auprès des grandes (60 %) et des très grandes entreprises (71 %). En termes de dynamique, le développement de la LLD auprès des petites entreprises (moins de 10 salariés) devient significatif puisque ce mode de financement est passé de 5 % en 2015 à 11 % en 2018.
La durée de détention des véhicules d’entreprise est souvent liée à la part des entreprises ayant choisi la LLD comme méthode de financement : plus la part de la LLD est importante, plus la durée de détention est courte. En France, la durée de détention moyenne est ainsi de 3,7 et 3,6 années sur les grandes et très grandes entreprises, alors que celle constatée auprès des petites et moyennes entreprises françaises est respectivement de 6,2 et 6 ans.
4. Les entreprises françaises confiantes dans la croissance de leurs flottes
Un constat sans appel quelle que soit la taille des entreprises : en France, les entreprises qui envisagent une croissance de la taille de leurs flottes de véhicules sont plus nombreuses que celles qui envisagent une contraction (21 % contre 7 %). Elles sont ainsi légèrement plus confiantes que le reste des entreprises en Europe (19 % sont optimistes sur l'évolution de leur parc, contre 6 % qui estiment que leur parc va décroître).
L’indicateur de « potentiel de croissance flotte » (proportion d’entreprises qui envisagent une croissance de la taille de leurs flottes moins la proportion d’entreprises qui envisagent une contraction de la taille de leurs flottes au cours des années à venir) augmente sur tous les segments et dépasse nettement les scores obtenus au cours des 3 dernières années.
Méthodologie du Baromètre OVE-CSA :
En France, l’enquête a été menée par CSA Research entre le 15 janvier et le 6 février 2018 par le biais d’interviews téléphoniques auprès de 303 entreprises dont la flotte inclut au moins 10 véhicules. Ceux-ci comprennent les véhicules particuliers et les véhicules utilitaires légers. Le panel est composé de :
- 33 % d’entreprises employant moins de 10 salariés
- 20% d’entreprises employant de 10 à 99 salariés
- 27 % d’entreprises employant de 100 à 999 salariés
- 20 % d’entreprises employant plus 1 000 salariés
En Europe, l’enquête a été menée dans les mêmes conditions auprès de 3 718 entreprises dont la flotte inclut au moins 10 véhicules et dans 12 pays : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Suisse.