(Mis à jour le 26 juillet 2018)
Les changements qui s'opèrent autour de nous vont nous conduire à changer profondément nos façons de nous déplacer. L'automobile sera toujours là pour de nombreuses années, mais aux côtés d'autres moyens de déplacement. Nous entrons dans une ère de diversité et de flexibilité.
L’environnement change
1) Les pressions environnementales et l’épuisement des ressources énergétiques et des matières premières entraînent une poussée des prix et une sévérisation des réglementations et des normes. Nous avons pris conscience que notre environnement est fragile et que nos ressources ne sont pas inépuisables.
2) Les crises économiques et financières successives rebattent les cartes, poussent aux économies et remettent en cause notre pouvoir d’achat.
3) Les attentes nouvelles des consommateurs par rapport au véhicule et notamment chez les jeunes font que nous nous intéresserons plus à l’usage de la voiture qu’à sa possession (seuls 59% des 18/25 ans disposent d’une voiture contre 74% au début des années 80).
4) Les encombrements des villes, où 70 % de la population mondiale se concentre, nous poussent à prendre un peu de distance avec la voiture pour d’autres moyens de déplacement.
5) La sous-optimisation chronique de la voiture est déraisonnable : 80 % des déplacements se font seuls au volant ; une voiture est utilisée cinquante minutes par jour en moyenne ; la voiture est immobilisée 95% du temps ; les trajets moyens journaliers sont de 34 km.
Les conséquences : nous allons passer de la possession à l’usage, de la voiture à la mobilité
1) Nous allons être amenés à recourir, autant que faire se peut, à des modes de déplacement multimodaux de substitution : marche à pied, vélo, transports en commun, ramassage organisé, covoiturage, autopartage, prêts ou locations entre particuliers, location à courte durée... La combinaison de ces modes de transport s’appelle l’intermodalité. Tout cela devient possible grâce à la généralisation des smartphones qui donnent accès, de façon permanente, aux informations nécessaires.
2) Les acteurs actuels ou de nouveaux acteurs proposeront de nouveaux services de mobilité clé en main, où la voiture sera un élément de ces services et non plus la seule réponse aux besoins de déplacement.
3) Les voitures resteront un élément central du dispositif, ne serait-ce que dans les régions où elles constituent l’unique moyen de déplacement. Les énergies utilisées par ces véhicules vont se diversifier, notamment avec les technologies électriques ou hybrides.
4) Mais l’idéal consisterait d’abord à éviter de se déplacer quand il y a une alternative : réorganisation du travail avec le télétravail, recours à la technologie comme la visiophonie. C’est une autre histoire.
Les effets de ces changements dans les entreprises
Les changements culturels rendent les entreprises de plus en plus mûres sur le sujet. Elles commencent à se poser la question du déplacement de leurs collaborateurs de manière différente, plus globale après une étude sérieuse de la question, incorporant des paramètres environnementaux autant qu’économiques. Elles savent aujourd’hui que la réponse à la problématique de la mobilité n’est pas unique. La réponse n’est pas seulement dans l’achat ou la location d’un véhicule, qu’il soit thermique ou électrique.
La réponse est multimodale, économique, multiénergie et écologique. Pour en arriver là, les entreprises seront amenées à procéder à un audit de mobilité pour analyser en profondeur les besoins de mobilité de leurs collaborateurs en fonction de leur activité professionnelle et de leur déplacement domicile-travail, à partir de la réalité des usages, pour rationaliser ces usages, puis en tirer un plan d’actions et d’équipement encore appelé Plan de Mobilités.