C'était il y a tout juste un an : le 26 juillet 2016 la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, inaugurait sur la commune de Tourouvre-au-Perche dans l'Orne, la première usine de fabrication de panneaux photovoltaïques de route solaire.
La technologie de ce revêtement routier est baptisée Wattway et a été mise au point par Colas, la filiale travaux publics de Bouygues et en partenariat avec l'Ines, l'Institut national de l'énergie solaire. Ce revêtement routier se compose d'une dalle de 7mm d'épaisseur à coller directement sur le bitume en vue de produire de l'énergie à partir du soleil.
Une subvention de cinq millions d'euros débloquée par le ministère a permis de tester sur un kilomètre la robustesse des dalles et de vérifier l'hypothèse de Wattway selon laquelle 1km de route équipée de cellules photovoltaïque pourrait produire de quoi alimenter une ville de 5 000 habitants.
Malgré un coût encore trop élevé (13 fois plus cher que du photovoltaïque classique pour une production moins importante), Wattway pourrait permettre d'amener de l'électricité dans des endroits isolés. Feux tricolores et éclairages de carrefours pourraient ainsi être alimentés de façon autonome, alors que les parkings deviendraient des centrales photovoltaïques d'un nouveau genre. Selon l'Ademe, 20 m2 de dalles Wattway suffisent à alimenter un foyer, pour 1 000 heures d'ensoleillement par an.
Depuis un an, Wattway a poursuivi son développement. Cette technologie était présente au dernier Viva Tech qui a eu lieu en juin à Paris. Plusieurs expérimentations sont par ailleurs en cours en Vendée (à la Roche sur Yon) ou à Marseille. Les municipalités de Boulogne-Billancourt et d'Issy-Les-Moulineaux ont aussi lancé des tests sur 100 m2 chacun (les dalles Wattway pourront ainsi chauffer la piscine municipale de Boulogne).
A l'étranger, le revêtement routier du futur participe actuellement à l'exposition internationale d'Astana au Kazakhstan sur « L'énergie du futur ».