Une nouvelle ligne de conduite
Les campagnes de communication s’accélèrent, les colloques se multiplient, les messages se bousculent… jamais l’éco-mobilité n’a autant fait parler d’elle. Phénomène de mode ou prise de conscience réelle ? Si l’on se réfère au nombre de pages diffusées dans la presse et à la multiplicité des sujets traités à la télévision et dans les medias, oui on peut le dire, un changement de comportement est en marche dans notre pays.
« Se déplacer autrement : on est tous gagnant » promettait l’ADEME il y a quelques années. Le concept a fait son chemin. Si les déplacements « doux » sont encore timides en région, que dire de ce qui se passe dans notre capitale ? Les transports en commun y gagnent du terrain, le Velib devient un véritable phénomène de société, la marche à pied retrouve ses lettres de noblesse, et la voiture marque le pas. Quant aux conducteurs restés coûte que coûte fidèles à leurs volants, ils deviennent plus respectueux des piétons, des deux roues et d’une manière générale de leur environnement.
Et sur la route ? Là aussi les choses évoluent. Les mauvais coucheurs diront que c’est grâce (ou à cause) aux radars, aux contrôles, à la sévérité de la maréchaussée. Mais il serait injuste de s’en tenir là. Les automobilistes que nous sommes évoluent. Prenant conscience de la nécessité de modifier le rapport conducteur / véhicule, changer les habitudes de conduite, réfléchir à la façon de nous déplacer. L’éco-conduite devient une réalité, comme elle l’est déjà dans de nombreux pays européens, et depuis peu aux Etats-Unis.
Voici deux ans nous consacrions pour la première fois un Cahier de l’OVE à l’éco-conduite. Que d’évolutions depuis ! Ce qui n’était encore qu’un souhait est devenu réalité : des constructeurs, des équipementiers, des pétroliers font de l’éco-conduite leur cheval de bataille ; des entreprises forment leurs collaborateurs ; les auto-écoles envisagent même de transformer leurs méthodes d’apprentissage… Calme, courtoisie, respect, envie d’économiser, désir de moins polluer sont des notions qui rentrent peu à peu dans nos moeurs. Une révolution est en marche, nous avons voulu en mesurer l’intensité et les perspectives.