Peugeot 208: entre audace et technologie

(Paris, le 8 novembre 2019)

L’impression était déjà très bonne lors du salon de Genève, en mars dernier. Elle s’est confirmée lors des essais réalisés en octobre.

La Peugeot 208, grande rivale de la Clio,  est d’abord très agréable à regarder, avec ses feux en forme de griffes de lion, le bandeau noir qui relie les feux à l’arrière et sa calandre qui fait clairement penser à Audi.

Affûtée, et presque athlétique, cette auto dégage une indéniable impression de modernité. Et cela se retrouve aussi à l’intérieur. Si les ingrédients du i-cockpit (1) ne changent guère, avec le volant compact, le tableau de bord en position haute et l’écran central avec en dessous des commandes façon touches de piano, la rupture vient de l’affichage. Celui-ci passe à la 3D ; on a l’impression d’être face à un hologramme avec les informations projetées en relief. C’est une véritable première et cela s’avère très utile à l’usage, notamment pour la navigation avec le GPS. Ce mode d’affichage est aussi pertinent en ce qui concerne les aides à la conduite (alerte de franchissement de voie, véhicule trop proche, etc…)

En parlant d’ADAS, la 208 intègre un régulateur de vitesse adaptatif (ACC Stop & Go), l’aide au maintien dans la voie (avec un coup de volant pour replacer le véhicule en cas de trajectoire déviante, cette manœuvre s’appliquant aussi à la détection d’angle mort) et surtout un freinage automatique dernier cri (qui détecte les piétons et les cyclistes, de 5 à 140 km/h, de jour comme de nuit).

La Peugeot du segment B joue aussi la carte de la connectivité avec les interfaces CarPlay et Android Auto, la navigation TomTom 3D connectée, la recharge par induction du smartphone et des services connectés spécifiques au véhicule électrique (Trip Planner, programmation de la recharge, préconditionnement de l’habitacle).

La nouvelle 208 est issue de la plateforme CMP, qui est multi-énergies. C’est ce qui permet à Peugeot de proposer une version 100 % électrique à partir de la même silhouette. Celle-ci se distingue par une discrète lettre « e » sur les ailes arrière, un monogramme e-208 à l’arrière et un Lion bleuté. Nous avons eu l’occasion de faire un petit galop d’essai avec ce modèle, équipé d’une batterie de 50 kWh (d’origine chinoise, le fournisseur étant le groupe CATL). Donnée pour 340 km en autonomie, la e-208 propose trois modes de conduite (éco, sport et normal) et deux modes de récupération d’énergie au freinage (normal ou augmenté). La marque a aussi travaillé la gestion thermique pour préserver le rayon d’action. Toutefois, on est vite tenté de tester l’accélération maximale. Avec son moteur de 100 kW (136 ch), la citadine électrique a du tempérament et procure un véritable plaisir de conduite (amplifié par le petit volant qui contribue à la maniabilité). La version électrique de la 208 propose en outre un « plus ». L’affichage des flux d’énergie se fait en relief dans le i-cockpit 3D avec une vue en coupe de la voiture et de sa batterie avec les roues qui tournent. C’est étonnant. La e-208 peut se brancher sur une borne rapide de 100 kW, ce qui n’est pas le cas de la Renault ZOE à laquelle elle ne manquera pas d’être comparée.

Pour les clients qui ne sont pas encore tentés par l’électrique, Peugeot a aussi prévu des moteurs à essence (3 PureTech de 75 à 130 ch) et Diesel (1 seul BlueHDI 100 ch) de dernière génération. Il faut opter pour l’essence (100 et 130 ch PureTech) pour bénéficier de la boîte automatique à 8 vitesses (une offre rare sur le segment B, la Clio offrant pour sa part le double embrayage).

(1) Une formule qui a conquis à ce jour 6 millions de clients.