3008 hybride

(Paris, le 15 octobre 2020)

Fort de ses résultats commerciaux et d’un succès qui ne se dément pas pour la 3008 (800 000 exemplaires vendus depuis son lancement en 2016), Peugeot entend bien maintenir son avance.

Le patron de la marque, Jean-Philippe Imparato, estime qu’un leader doit « aller plus haut » et faire preuve d’audace.

Celle-ci se manifeste par une face avant plus statutaire et une nouvelle signature lumineuse. A l’arrière, un vitrage fumé renforce l’attractivité des feux à LED avec les fameuses trois griffes à effet 3D. A noter que le clignotant est à effet de défilement comme cela se fait notamment chez Audi.

C’est aussi à l’intérieur qu’est apporté un changement avec un écran de 10 pouces. Le constructeur français se rapproche ainsi des standards en vigueur chez les Allemands. Et puis, la montée en gamme se traduit par des équipements en plus. Comme sur la 508, le pack Drive Assist Plus permet de rendre la conduite un peu plus automatisée. Quand le régulateur adaptatif est activé et que le marquage au sol est lisible par la caméra, la 3008 est centrée dans la voie et semble pouvoir rouler toute seule avec une certaine précision. Pas question toutefois de lâcher le volant. Par ailleurs, la vision de nuit avec caméra infrarouge est proposée en option. Une première sur le segment. Elle est bien adaptée au i-Cockpit qui présente un affichage surélevé sur un écran de 12 pouces au-dessus du volant.

En ce qui concerne la chaîne de traction hybride rechargeable, c’est la continuité. La 3008 est toujours proposé en deux versions : 2 roues motrices et 225 ch, ou 4 roues motrices (Hybrid4) avec 300 ch. Cette dernière est homologuée à 29 g de CO2 par km. Selon les versions, le moteur 1,6 L PureTech de 180 ch est couplé avec un ou deux moteurs électriques et une batterie de 13,2 kWh. Elle revendique une autonomie allant jusqu’à 59 km (selon le cycle WLTP) en mode ZEV sur la version à 4 roues motrices. Dans les faits, sur route, l’autonomie fond assez vite. Il est toutefois possible de la préserver grâce au GPS (qui optimise l’itinéraire en fonction de la charge) et à la fonction Save qui permet de stocker le niveau d’énergie souhaité à l’arrivée. Comme auparavant, la transition entre le mode électrique et le mode hybride se fait en douceur, avec le concours il est vrai de la boîte automatique EAT8. Il n’y a pas de vibration, juste un peu plus de bruit en raison de la mise en route du moteur thermique.

Mais, si rien ne change vraiment… Alors, pourquoi en parler ? Tout simplement parce que la marque a pour ambition de réaliser 20 % de ses ventes avec l’hybride rechargeable. Un seuil à sa portée puisque c’est la tendance qui se dégage aux premières commandes. La marque au lion a formé son réseau pour bien aider le client à cerner ses besoins. Un effort particulier a été fait au niveau de la clientèle des entreprises, un livret ayant même été rédigé en ce sens. Il a pour vocation de sensibiliser les gestionnaires de parc à l’importance de la charge. Il est en effet nécessaire de brancher le véhicule régulièrement (idéalement tous les jours) pour rouler le plus possible en électrique et présenter un bilan CO2 vertueux. Peugeot insiste sur le fait qu’une wall box (qui réduit la durée de charge à moins de deux beures) peut être installée au domicile du collaborateur qui bénéficie de ce véhicule, les frais pour la partie pro pouvant être répercutés auprès de l’entreprise. Peugeot aborde l’électrification dans sa globalité et propose des packages.