Toyota cherche l'inspiration chez Uber

(Paris, le 4 novembre 2016)

Les alliances vont et viennent dans l’automobile. Et il arrive qu’un géant de l’auto s’intéresse à un nouveau venu pour voir ce qu’il est possible de faire ensemble… ou pas. Ainsi, Toyota a investi pendant un temps (avec Daimler) dans Tesla, avant de s’en désengager. La marque japonaise ne croit pas au véhicule à batterie et mise plutôt sur l’hydrogène.

En ce qui concerne Uber, le rapprochement opéré il y a plusieurs mois a pour but de préparer Toyota à un nouveau métier, celui d’opérateur de mobilité. Dans un entretien à Automotive News, Didier Leroy, le Français qui a dirigé les activités du constructeur en Europe avant d’être appelé au Japon en tant que Vice-Président, estime que l’avenir appartient au numérique. Il est plus important pour lui d’exploiter les données que de produire 10 millions de véhicules par an. La coopération avec Uber permet justement à Toyota d’étudier comment la firme américaine collecte des données et les exploite. Il n’est pas question pour le Japonais de racheter Uber, comme l’imaginent certains.

Preuve que Toyota n’attend pas tout d’Uber : le groupe vient d’annoncer un partenariat avec un autre spécialiste américain de la voiture partagée, Getaround. Ces deux partenaires vont élaborer ensemble une plateforme de mobilité, avec des services télématiques et de l’assurance. L’accès au véhicule se fera avec un smartphone, dans la région de San Francisco.

Toyota veut contribuer à une nouvelle société de la mobilité, avec des véhicules plus sûrs et autonomes. Il se prépare à l’évolution de son métier, avec de nouvelles compétences, comme par exemple la connectivité avec Toyota Connected aux USA.