(Paris, le 16 décembre 2019)
Pour soutenir la comparaison face à Google (via sa filiale Waymo), les constructeurs sont obligés de se regrouper dans la voiture autonome. C’est ce qu’ont fait par exemple BMW et Daimler, et plus récemment Volkswagen et Ford. Mais, indépendamment de cette alliance, VW entend bien cultiver son propre savoir-faire.
Il a en effet décidé la création d’une filiale baptisée VWAT (Volkswagen Autonomy GmbH (VWAT GmbH) dont le siège social sera situé à Munich et à Wolfsburg, avec une entité également dans la Silicon Valley. La structure se veut un centre d’excellence pour la conduite autonome de niveau 4 et plus. Elle sera dirigée par Alexander Hitzinger, Vice-Président du Groupe Volkswagen en charge de la conduite autonome et en charge du développement technique pour la division Utilitaires de la marque VW. C'est déjà lui qui pilote également pour le Groupe ce qu’on appelle le Maas (Mobility-as-a-Service) et le TasS (Transport-as-a-Service).
VWAT va s’intéresser dans un premier temps aux solutions de mobilité en zone urbaine, avec des taxis et des vans automatisés. La marque teste actuellement à Hambourg des Golf de niveau 4. La marque déclare avoir fait des progrès en environnement complexe. Ces avancées seront sans doute exploitées dans des navettes de transport à la demande, sachant que VW a une filiale dédiée à la mobilité, Moia, qui pourrait porter de tels projets. L’objectif est d’élaborer un système de conduite autonome pouvant être utilisé, à l’avenir, sous forme de module standard par toutes les marques du groupe. L’horizon visé est 2025.
En 2020 et 2021, deux autres entreprises seront créées, respectivement dans la Silicon Valley et en Chine. Au total, plus de la moitié du personnel sera employée à Munich et à Wolfsburg. Munich a été choisi comme autre site allemand, car la société du Groupe VW, AID (Autonomous Intelligent Driving GmbH) y est déjà implantée. Depuis déjà des années, le constructeur allemand travaille sur le sujet. Il a été le premier à remporter le Darpa Challenge aux USA. Et il propose déjà bon nombre d’aides à la conduite sous le label IQ Drive.
Avec la même logique que dans l’électrique (avec sa plateforme MQB qu’il pourrait élargir à d’autres partenaires, dont Ford pour débuter), le groupe pourrait demain proposer sa technologie à des constructeurs qui n’ont pas forcément les moyens d’investir dans ce domaine.