(Paris, le 3 mars 2017)
Un utilitaire électrique de Nissan avec une autonomie de 500 km vient d’être présenté au Japon. Ce n’est pas le fruit d’une nouvelle batterie, mais de la combinaison de la propulsion électrique et d’une pile à combustible. Une technologie…. française.
SymbioFCell fait partie de ces PME françaises qui avancent sans trop faire de bruit, mais avec de puissants alliés (Michelin et ENGIE sont au capital) et une approche ciblée. En l’occurrence, la société a décidé de se positionner dans un premier temps sur le prolongateur d’autonomie pour le véhicule électrique. Symbio a donc développé une pile à combustible de 5 kW qui permet de doubler l’autonomie en mode zéro émission du Kangoo ZE. Une formule agréée par Renault, qui assure l’intégration de cet équipement et du réservoir d’hydrogène (stocké à l’état gazeux à une pression de 350 bar).
L’intérêt pour les flottes captives (collectivités, entreprises) est d’avoir un véhicule électrique avec un rayon d’action longue distance et un temps de remplissage du réservoir limité à 3 mn. Plusieurs dizaines de Kangoo H2 roulent déjà en France.
La bonne nouvelle est que Nissan a décidé de suivre la même voie. Depuis le Japon, où se déroule FC Expo (la plus grosse manifestation dédiée à la pile à combustible), Symbio vient de présenter un e-NV200 avec range extender. Applicable sur les versions 5 ou 7 places de ce modèle de Nissan, la solution combine une pile de 15 kW avec un réservoir de 3,8 kg d'hydrogène (dont le plein ne prend que 3 mn) en complément de la batterie (24 ou 36 kWh). Et cette fois, l’autonomie revendiquée est de 500 km. Largement de quoi assurer les besoins d’une flotte de taxis ou d’une entreprise de transport à la demande.
L’objectif de Symbio est de commercialiser rapidement ce véhicule sur le marché européen, sans doute dès 2018. Ce serait une solution intéressante pour lutter contre la pollution de l’air.
La formule utilitaire électrique + pile à combustible n’est pas incompatible avec la stratégie de Nissan, qui travaille à la fois sur l’hydrogène (avec reformage d’éthanol), l’électrique et l’hybridation légère. C’est en tout cas un transfert de technologie qui se fait à partir d’un cas d’usage chez Renault.